Traduit par Benjamin Peylet.
Aujourd’hui, j’inaugure ma nouvelle communauté en ligne, le lieu où je publierai à votre attention mes articles les plus pressants et mes idées les plus profondes. Je vous invite à m’y rejoindre en vous abonnant et à partager la nouvelle avec vos proches.
J’y publierai une colonne hebdomadaire autour de grandes idées qui n’ont pas besoin de faire la une pour être pertinentes. Je vous aiderai à mieux comprendre l’actualité quand de grands événements se produiront dans le monde. Je vous ferai profiter de mes conversations avec certains des intellectuels les plus intéressants et les plus influents.
J’y serai guidé par mes convictions les plus sincères : que les valeurs universelles, la liberté d’expression, les libertés individuelles sont les pierres angulaires des sociétés les plus prospères et les plus tolérantes de l’histoire ; que nous devrions juger et traiter les autres uniquement selon leurs désirs et leurs accomplissements propres, non en fonction de leur appartenance à des groupes d’identité, favorisés ou défavorisés ; que nous sommes capables de dénoncer les graves échecs des institutions en place sans tomber dans les théories complotistes ni dans les bras de démagogues irresponsables.
J’ai hâte de pouvoir laisser libre cours à mon esprit en votre compagnie, hâte de vous parler franchement et directement de ce que je crois être vrai, de ce que j’estime essentiel. J’espère de tout cœur que vous me prêterez main-forte dans la construction de cette communauté intellectuelle sincère, dans laquelle nous réfléchirons et nous débattrons les uns avec les autres, dans un esprit de curiosité et de coopération constantes.
Pourquoi ça et pourquoi maintenant ?
Ce projet se fonde sur trois prémisses.
1. Le débat public est en piteux état.
2. Les conséquences de cela, sur notre culture et nos politiques, sont désastreuses.
3. La meilleure manière d’échapper aux incitations qui nous ont menées à cette catastrophe est de créer un lien de communication direct entre auteur et lecteur.
La première preuve à l’appui de ces prémisses, c’est la séquence sur le déclin intellectuel de Joe Biden et l’échec ahurissant des journalistes des grands médias d’en parler à temps.
Jusqu’au récent débat où les problèmes cognitifs de Biden sont devenus évidents pour des dizaines de millions de personnes, les grands journalistes ont évité le sujet. Bien des critiques ont jugé que cela relevait du complot, et il existe certainement des éditorialistes, des journalistes qui ont trompé leurs lecteurs et leur ont caché ce qu’ils voyaient et entendaient. Mais ce n’est pas un complot organisé, c’est encore pire, en quelque sorte : de très nombreux journalistes étaient si bien engoncés dans leur bulle qu’ils en venaient à considérer sincèrement les inquiétudes sur la santé de Joe Biden comme une forme de « désinformation ».
L’absence de reportage honnête sur le déclin cognitif de Joe Biden a déjà eu de lourdes conséquences. Elle a empêché que se tiennent de véritables primaires, elle a privé les Américains d’une information cruciale sur l’aptitude de leur président à assurer son poste et elle est bien parti pour forcer des dizaines de millions de votants à départager des candidats qui, tous, leur déplaisent profondément. Ironie suprême, le manque d’honnêteté et de curiosité des journalistes pourrait aboutir à l’exact opposé de ce qui l’avait fait naître en premier lieu : même si Biden renonce finalement à sa candidature, la réélection de Donald Trump est maintenant bien plus probable.
Cet échec du journalisme prend ses racines dans la structure médiatique actuelle, où les incitations, aussi bien personnelles que professionnelles, poussent à la conformité. Beaucoup de journalistes craignent de prendre les lecteurs à rebrousse-poil ou de s’aliéner leurs collègues. Tous vivent aux mêmes endroits et sortent dans les mêmes petits cercles. Ils ont appris qu’il était plus sûr de se tromper avec le troupeau que d’avoir raison seul. Ils se sont ainsi petit à petit convaincus qu’être du « bon côté » valait mieux que dire la vérité.
Substack nous aide briser le cercle de ces incitations.
Persuasion, le magazine que j’ai fondé en juillet 2020 et que je continuerai à diriger avec beaucoup de fierté, s’est taillé un large public en rassemblant sous son ombrelle une gamme très large d’auteurs passionnants qui défendent et discutent les valeurs d’une société libre. Mais il est également évident que cette plateforme, qui pèse déjà sur le débat public aux États-Unis, même si elle n’est que dans ses langes en France, joue un rôle libérateur pour ses auteurs. Grâce à ce nouveau rapport direct avec leurs lecteurs, certains des penseurs que j’admire le plus se sont sentis en position d’écrire des articles plus directs, plus novateurs et plus personnels que ce qu’ils auraient publié dans une revue traditionnelle.
Aussi mon ambition en ces lieux sera-t-elle d’aider à l’éclosion du sens en nos temps troublés et déconcertants, mais elle sera aussi de produire le meilleur boulot dont je sois capable, tout simplement, et de vous en faire profiter.
Ce que vous trouverez ici
Une chronique hebdomadaire autour d’une grande idée qui n’a pas besoin de faire la Une pour être d’actualité : Ces essais exploreront une question politique ou culturelle importante qui va au-delà des grands titres de l'actualité.
Des analyses à chaud des vrais grands événements, partout dans le monde : Je ne me prononcerai pas sur la controverse d'hier sur Twitter. Mais lorsqu'un événement mérite vraiment d'être abordé, je ferai de mon mieux pour je ferai de mon mieux pour l'analyser ici.
Une conversation hebdomadaire avec un penseur de premier plan : Chaque semaine, j'interviewerai l'un des penseurs les plus intéressants du monde et je partagerai ici l'entretien sous forme de transcription écrite, également en français. Parmi les invités précédents, on trouve tout le monde, de Francis Fukuyama à Thomas Piketty, d'Anne Applebaum à Jonathan Haidt, de Noam Chomsky à Tony Blair, de Kwame Anthony Appiah à Martha Nussbaum, et de David Milliband à Sam Harris.
Certains de ces articles et certaines de ces conversations seront disponibles gratuitement. Cependant, pour avoir accès à tout ce que j’écris, pour pouvoir commenter les publications et recevoir des invitations à des événements particuliers au sein de cette communauté, abonnez-vous dès aujourd’hui !
C’est votre soutien qui rend ce projet possible. C’est lui qui me permettra d’être aussi ambitieux que possible. Et, bien sûr, si vous aimeriez rejoindre notre communauté, mais que vous ne pouvez pas vous le permettre financièrement, répondez à cet email en m’envoyant un petit mot, et je vous enverrai des accès gratuits sans sourciller.
Merci de m’avoir lu et bienvenue dans la communauté,
Yascha